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Vaccination des communautés vulnérables du Libéria contre la COVID-19
Des efforts sont en cours pour atteindre des niveaux élevés de vaccination dans les groupes hautement prioritaires que sont
Notre objectif est de veiller à ce que davantage de personnes soient vaccinées dans la communauté
Le Libéria a progressé dans son programme de vaccination contre la COVID-19, ayant entièrement vacciné près de 70 % de sa population éligible depuis mars 2021, date à laquelle la vaccination a été lancée. Une solide coordination entre le gouvernement et ses partenaires, un comité de pilotage de riposte à la COVID-19 bien huilé et de multiples campagnes de vaccination de masse ont contribué au succès du pays.
Désormais, le Libéria veille à ce que ses populations les plus vulnérables soient protégées contre les formes graves de la maladie, les hospitalisations et les décès dus au virus. Des efforts sont en cours pour atteindre des niveaux élevés de vaccination dans les groupes hautement prioritaires que sont, entre autres, les travailleurs de la santé, les personnes de plus de 60 ans, les personnes souffrant de comorbidités, les réfugiés et les personnes déplacées.
Les préparatifs sont en cours pour une journée de vaccination contre la COVID-19 à la High Extension School de Bahn, dans le district de Nimba, au nord-est du Libéria.
L’école est située juste à l’extérieur du camp de réfugiés de Bahn, qui accueille environ 10 000 personnes ayant fui les violences postélectorales en Côte d’Ivoire il y a plus de dix ans.
L’école, qui offre une éducation aux enfants libériens et aux enfants réfugiés, est l’un des sites offrant une vaccination communautaire contre la COVID-19.
« Notre objectif est de veiller à ce que davantage de personnes soient vaccinées dans la communauté. Ainsi, nous serons tous en sécurité », déclare Oretha Vanwen, agent de santé communautaire qui administre des vaccins anti-COVID-19 aux réfugiés comme à la communauté hôte.
Bernard Manhan, un père de huit enfants âgé de 57 ans qui réside dans le camp de réfugiés de Bahn, fait la queue pour s’inscrire sur la liste des personnes devant se faire vacciner contre la COVID-19. Il a fui vers le Libéria avec femme et enfants en 2011.Bernard Manhan était membre d’un parti d’opposition lors des élections parlementaires ivoiriennes en 2011. Lors des violences qui ont suivi les élections, il a perdu la plupart de ses proches.
« J’étais traqué par les rebelles », se souvient-il, racontant une expérience traumatisante de fuite vers le Libéria voisin pour des raisons de sécurité. « Je crains toujours pour ma vie. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas fait d’efforts pour rentrer chez moi », dit-il résolument.
Le fait de venir au Libéria a été un grand soulagement pour Bernard Manhan et sa famille, car ils ont désormais accès à des services de santé essentiels, parmi lesquels la vaccination contre la COVID-19.
Des partenaires tels que la Direction générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO) de la Commission européenne soutiennent les efforts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour s’assurer que des personnes comme Bernard Manhan ne soient pas laissées pour compte dans les efforts du pays visant à protéger les populations vulnérables contre le virus.
« Lorsque j’ai entendu parler de la vaccination contre la COVID-19, je n’étais pas convaincu qu’elle était sûre et je craignais de devenir impuissant, car ce sont les rumeurs qui circulaient », affirme-t-il.
« Cependant, ma femme est allée se faire administrer sa dose et rien n’a changé. Elle est restée en très bonne santé. J’ai alors décidé de me faire vacciner et je suis heureux de l’avoir fait », se réjouit-il, brandissant fièrement son certificat de
Elle aussi réfugiée de Côte d’Ivoire, Delonti Élisabeth Gbe n’était pas non plus convaincue de la sûreté du vaccin anti-COVID-19. Elle hésitait donc à se faire vacciner. « En tant que mère seule, j’avais peur du pire », dit-elle. « Et si je tombais malade et mourrais à cause du vaccin ? Que se passerait-il avec mes enfants ? », dit-elle, en se remémorant son questionnement passé sur le vaccin.
Mais en voyant tellement de personnes dans le camp de réfugiés de Bahn se faire vacciner et ne souffrir qu’aucune conséquences négatives, Mme Gbe a décidé de se faire vacciner à son tour.
« Les personnes qui ont reçu le vaccin sont en bonne santé, y compris les femmes enceintes. Je suis convaincue que les vaccins sont sûrs », affirme-t-elle avec confiance.
Nimba est l’un des six comtés que l’OMS soutient pour accélérer la vaccination contre la COVID-19.
« L’OMS salue la collaboration et le partenariat solides avec ECHO, qui ont contribué à augmenter la prise vaccinale. Le rôle critique des autorités locales de Nimba, de même que l’appropriation du processus par les communautés, ont été essentielles pour s’assurer que les communautés de Nimba soient protégées contre la COVID-19 », déclare le Dr Peter Clement, Représentant de l’OMS au Libéria. « Si nous continuons de cette façon, le Libéria enregistrera des avancées encore plus importantes dans ses efforts pour protéger les populations qui vivent ici. »
Distribué par APO Group pour WHO Regional Office for Africa.