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Coronavirus - Afrique: En forte hausse, le nombre de cas de COVID-19 en Afrique s’approche du pic de la première vague
Une hausse de plus de 116 500 cas de COVID-19 a été enregistrée la semaine se terminant le 13 juin, contre près 91 000 cas la semaine précédente
L’augmentation du nombre de cas et de décès est un rappel urgent aux pays accusant du retard à rapidement développer les sites de vaccination
En Afrique, le nombre de cas de COVID-19 augmente de plus de 20 % d’une semaine sur l’autre, alors que la troisième vague s’accélère sur le continent et s’approche du pic de la première vague, qui a culminé à plus de 120 000 cas hebdomadaires enregistrés en juillet 2020, d’après de nouvelles données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Une hausse de plus de 116 500 cas de COVID-19 a été enregistrée la semaine se terminant le 13 juin, contre près 91 000 cas la semaine précédente. Ceci suit un mois de hausse progressive du nombre de cas qui a fait franchir au continent la barre des cinq millions de cas. Dans 22 pays africains – près de 40 % des 54 Nations d’Afrique – le nombre de cas a augmenté de plus de 20 % au cours de la semaine se terminant le 13 juin. Lors de cette même semaine, le nombre de décès a été en hausse de près de 15 %, pour passer à plus de 2200 dans 36 pays africains.
Le nombre de nouveaux cas enregistrés chaque semaine se situe désormais au-delà de la moitié du pic de la deuxième vague, qui était de plus de 224 000 cas hebdomadaires signalés début janvier 2021. La République démocratique du Congo, la Namibie et l’Ouganda ont enregistré leur plus haut nombre de cas hebdomadaires depuis le début de la pandémie.
« L’Afrique est au milieu d’une véritable troisième vague. La tendance à la hausse, qui donne à réfléchir, devrait pousser tout le monde à l’action. Nous avons vu en Inde et ailleurs la vitesse à laquelle la COVID-19 peut reprendre et submerger nos systèmes de santé. Les mesures de santé publique doivent être renforcées rapidement pour trouver, isoler et prendre en charge les patients, et promptement retrouver la trace de leurs contacts », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
En plus d’autres facteurs, un manque d’adhésion aux mesures de prévention de la transmission du virus a alimenté la nouvelle forte hausse du nombre de cas, qui coïncide avec une météorologie saisonnière plus froide en Afrique australe et la propagation de variants plus contagieux. Le variant Delta a été signalé dans 14 pays africains et les variants Beta et Alpha ont été trouvés dans plus de 25 pays africains.
Le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 en Afrique s’accélère, avec plus de 5 millions de doses administrées au cours des cinq derniers jours, en comparaison avec environ 3,5 millions de doses administrées hebdomadairement lors des trois dernières semaines. Près de 12 millions de personnes sont désormais entièrement vaccinées, mais cela représente moins de 1 % de la population en Afrique.
Vingt-trois pays africains ont utilisé moins de la moitié des doses qu’ils ont reçues jusqu’à présent, parmi lesquels quatre pays qui connaissent une résurgence des cas. En tout, 1,25 million de doses d’Oxford-AstraZeneca dans 18 pays doivent être utilisées d’ici la fin août pour éviter qu’elles n’expirent. Sept pays africains ont déjà utilisé 100 % des vaccins qu’ils ont reçus via le COVAX et sept autres pays ont administré plus de 80 % de leurs doses.
« L’augmentation du nombre de cas et de décès est un rappel urgent aux pays accusant du retard à rapidement développer les sites de vaccination pour atteindre les groupes prioritaires et à répondre aux préoccupations de la communauté. Un certain nombre de pays africains ont montré qu’ils pouvaient distribuer les vaccins rapidement, donc tout en accueillant positivement les récentes promesses internationales de dons de vaccins, l’Afrique a besoin de ces doses ici et maintenant pour endiguer la troisième vague », a déclaré Dr Moeti.
Près de 85 % des doses de vaccins dans le monde ont été administrées dans des pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure – avec une moyenne de 68 doses pour 100 personnes dans les pays à revenu élevé en comparaison avec près de 2 doses pour 100 personnes en Afrique. Le nombre de doses administrées dans le monde jusqu’à présent aurait suffit à couvrir l’ensemble du personnel de santé et les personnes âgées, si elles avaient été distribuées équitablement.
Soutien de l’OMS
L’OMS soutient les pays pour revoir et mettre en œuvre des plans de lutte contre la résurgence, jusqu’au niveau du district, et pré-positionne des fournitures afin d’être prête à les déployer vers les pays qui en ont besoin. L’OMS étend également l’accès à des tests de diagnostic antigénique rapide, et faciles à utiliser, au sein des communautés qui n’auraient pas eu un accès facile à des tests PCR pour la COVID-19.
À travers un réseau régional de laboratoires de référence pour la COVID-19 mené par l’OMS, l’organisation travaille avec les pays pour expédier des échantillons destinés au séquençage afin de mieux comprendre où et dans quelle mesure les variants circulent.
L’OMS est au cœur du déploiement de la vaccination contre la COVID-19 en Afrique, en s’efforçant de coordonner les efforts, en offrant des orientations stratégiques et techniques, ainsi qu’un soutien sur mesure aux pays africains avec un éventail de partenaires, y compris pour assister les pays dans l’accélération de leurs déploiements.
Avec ses partenaires, l’OMS travaille pour impliquer les communautés dans les pays Africains à travers leurs leaders et leurs associations, ainsi que les réseaux sociaux, afin de promouvoir l’adhésion aux mesures préventives, de contrer les rumeurs et la désinformation, et de vaincre les hésitations concernant les vaccins.
Dr Moeti s’est exprimée lors d’une conférence de presse virtuelle animée par APO Group. Elle a été rejointe par le Dr Jane Ruth Aceng Ocero, Ministre de la santé de l’Ouganda, et le médecin Général Rémy Lamah, Ministre de la santé de la Guinée. Étaient également présents pour répondre aux questions des journalistes, Étaient également présents pour répondre aux questions des journalistes, Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme Vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, ainsi que Dr Thierno Balde, chef de l’équipe de partenariats opérationnels au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
Distribué par APO Group pour WHO Regional Office for Africa.